Déjà presque deux semaines écoulées et le jour de Francisco
Landia (la kermesse) approchant, nos volontaires doivent s’attaquer à la
rénovation de l’école… Dès le jeudi, leurs petites mains s’activent :
rangement, tri, ponçage, liste du matériel nécessaire, planification du budget
et des travaux à accomplir… La tâche n’est pas aisée : l’école est petite
mais l’humidité et la poussière du lieu rendent régulièrement nécessaires un
rafraîchissement des peintures et des cloisons (en carton….)
Si dès la fin de journée l’école est vidée de ses encombrants inutiles, le weekend s’annonce chargé : un premier groupe de 5 volontaires s’échappe dès le lendemain matin à la découverte du Machu Picchu. Apolline, Mélina, Pauline, John et Elise seront donc les seuls « bob le bricoleur » de ce grand nettoyage de Printemps. A leur côté, les professeurs, et quelques parents d’élèves vaillants.
Peu à peu, les salles de classe
se vident, les cloisons se redressent
fièrement, les murs se colorent de teintes vives, les chaises et les tables
affichent une seconde jeunesse,… Les « bob » décident même d’investir
dans une meilleure cloison pour la classe des moyens : du bois, du vrai,
pour mieux isoler !
La mission travaux devait se terminer Dimanche dans l'après midi, vu l'étendue de la tâche, les volontaires restent jusque tard le soir, l'occasion de faire un feu devant l'école avec tous les cartons inutilisables. Bien qu'exténués, ils sont hypnotisés par ce feu de joie, sous le regard amusé des Péruviens qui ne comprennent pas leur enchantement. Au Pérou, faire un feu dans la rue, il n'y a rien de plus banal.
Le lundi, match serré : besoin de temps additionnel..
les cours sont annulés, une façon de rappeler aux parents que leur manque
d’engouement pour aider aux travaux n’est pas passé inaperçu. Dernier jour,
donc : les chaises assoient leur nouvelle couleur, les finitions se
finissent, les derniers clous se font clouer et les salles de classe sont
–comme les volontaires- lessivées. Bref, la boucle est fin bouclée.
Si le weekend n’a pas été de tout repos, le résultat est convaincant et bien accueilli par les élèves. Un rendu qui rassure les volontaires : Pauline y a perdu tous ses vêtements, recolorés façon junky, Mélina a plongé dans une bassine de peinture bleue pour l’occasion, juste avant de tomber de sa chaise et de s’étaler de tout son long – morte sur le coup, la chaise
.