samedi 14 septembre 2013

Début des travaux

Vendredi 14 septembre, Le réveil est difficile ce matin pour les volontaires, pourtant ce jour annonce  un long week end laborieux : au programme rénovation de l’école. Le premier  groupe de cinq volontaires  part pour un road trip à la découverte du Pérou,  pendant que l’autre groupe reste à l’école pour assurer la mission.
Avec les fonds récoltés par Ayuda latina tout au long de l’année, une partie du budget est allouée pour offrir aux enfants un meilleur confort dans les salles de classe  et une meilleure structure d’enseignement.
Premier jour de travaux, certains poncent  les murs, d’autres déplacent des meubles, nettoient des salles de classes afin de faciliter le travail du lendemain. Tout cela se fait avec l’aide de quelques parents et des professeurs, même les élèves prennent plaisir à mettre la main à la patte.

Au milieu de la matinée la livraison du matériel arrive. Youpi, ils sont enfin prêts à peindre et restaurer l’école. 





Une soirée à la française

Le jeudi 12 septembre au soir, nos petits français décident de préparer pour leurs hôtes un repas 100% français chez Patricia. Dans la bonne humeur, chacun met alors la main à la patte pour contribuer à ce dîner familial. Au menu : tartiflette (en fait mi-française mi-péruvienne vu la difficulté pour trouver les ingrédients : crema de leche pour remplacer la crème fraîche, jambon de porc et tranches de poulet comme substitut aux lardons, tranches d’Edam à la place du reblochon), fondant au chocolat avec son glaçage, le tout orchestré par master chef Pauline, et gâteau aux carottes amené par la deuxième hôte. En boisson : vin français et rhum en fin de repas. Autour d’une grande table, les 10 européens régalent les 6 péruviens, heureux de découvrir des recettes françaises cuisinées par des jeunes enjoués.




Le repas prend fin, et deux hôtes, Yaniro et Alberto, proposent à nos amis de poursuivre la soirée dans une boîte-karaoké à Ventanilla. Quelques regards brefs échangés et c’est parti ! Sans aucune hésitation la troupe embarque pour une nouvelle soirée de folie. A peine arrivés, ils choisissent autour d’une cerveza Pilsen (bière péruvienne) les chansons qu’ils vont interpréter dans la soirée. Sur My heart will go on, Obsesión, La Macarena, Clandestino, ou encore Me gustas tú, les rémois donnent le meilleur d’eux-mêmes (ou pas). Sur un rythme effréné, ils alternent entre chansons et danses.
Contraints de quitter la boîte, ils se promettent d’y retourner sous peu, tous excités à l’idée de réitérer l’expérience !




Premier pas dans le Pacifique


Le Mardi 9 Septembre, après une matinée bien remplie, la petite troupe se met enfin en route pour la mer. La fin d’après-midi est agréable, le soleil est de sortie et réchauffe l’air. Après quarante minutes de trajet à pied et en bus (il fallait le vouloir), ils arrivent enfin sur la plage. Déserte, immense, cela fait du bien de respirer l’air pur. Enfin pur, pas tant que ça, quand ils découvrent les montagnes de détritus échoués sur la plage, cela dissuada même certaines de continuer. Mais une fois passée cette barrière, le paysage est saisissant : les grosses vagues du Pacifique s’écrasent à perte de vue sous le soleil couchant. J’avais l’impression que nos français découvraient la mer pour la première fois, tout contents, ils se prenaient en photos et barbotaient dans l’eau froide. Il n’y a que les Européens pour faire cela à la fin de l’hiver chez nous !




L'école de l'espérance

Quelques planches de bois d’un vert délavé, un toit de tulle : voici l’école de l'espérance, Santa Rita de Casia, au coeur du bidonville de Pachacutec. Créée il y a 5 ans par Miss Patty, la directrice, elle s’est donnée pour rêve un peu fou de changer le destin d’une trentaine d’élèves de 3 à 14 ans, issus des milieux les plus modestes du Pérou. Handicapés par des conditions financières ou familiales difficiles (violences, abus sexuels), ces élèves trouvent à l’école un refuge construit autour de valeurs et d’affection : avant d’être l’école du savoir, Santa Rita de Casia se veut l’école du savoir-être.
L’institution, étant spécialisée pour les enfants ayant des difficultés d’apprentissage, s’inscrit parmi les écoles payantes du pays ; son prix d’entrée reste néanmoins moitié moins élevé que celui de ses concurrentes.
« Con juegos y amor aprendemos mejor »
Afin de redorer l’estime de ces enfants en mal d’attention, Miss Patty a imaginé le fonctionnement de son école sous la forme d’un gouvernement.  Ainsi, certains aspects de son organisation sont régis par une équipe formée d’un président, vice président, et cinq ministres, élue par l’ensemble des élèves à l’issue d’une campagne présidentielle. Il s’agit de reconnaître chaque élève dans son individualité, de leur accorder le crédit et le poids démocratique qui leur incombent, tout autant que de les sensibiliser à leur futur devoir de citoyenneté.
L’élection de ce gouvernement et son fonctionnement servent de façon ludique l’apprentissage des repères qui font défaut dans leur environnement familial : responsabilité de ses actes, honnêteté, respect d’autrui et de ses droits fondamentaux, mérite….
A travers un système monétaire informel, propre à l’école, chaque élève récolte les fruits de son travail et de son bon comportement, il apprend le prix des choses.
Trois professeurs, Alberto, José et Leith, accompagnent, avec un salaire nettement inférieur à la moyenne, ces enfants, dont certains souffrent d’autisme, d’hyperactivité ou de retard mental.

Dans les faits, cette philosophie est très compliquée à mettre en œuvre, car elle ne peut tenir que si une gestion comptable efficace l’accompagne : c’est là l’enjeu de notre mission.


Affaire à suivre sur ce blog!
L'entrée de l'école


Notre premier jour: l'accueil des enfants


Céline dans la classe des 6-9 ans



Pauline et la dictée!


Jeff, le nouveau manège préféré des enfants


L'équipe au stade

mercredi 11 septembre 2013

Todo bien en Peru : premières impressions !




3 Septembre, arrivée de mes petits français à Lima!  Des yeux fatigués (16h de vol tout de même) assortis de visages bien pâles, et cet air hagard face à ce Pérou gris et poussiéreux.
En cette fin d’hiver, les voilà empruntant des routes cabossées, entassés à l’arrière d’un « faux taxi », une épave aux senteurs d’essence. Sur le trajet, on devine dans un brouillard opaque d’innombrables cabanes de bois entassées sur les montagnes. Un seul décor : la pauvreté.
A leur arrivée dans le quartier de Miss Patty (la directrice), s’attendaient-ils à voir des habitations si colorées et des pelouses verdoyantes, entourées par les Andes ?
Certains se trouvent logés chez la directrice, une maison faisant office de crèche au confort modeste, d’autres non loin, mieux lotis chez un couple d’amis : de quoi se rendre compte des disparités économiques au sein d’un même quartier.
Chez miss Patty, point de ralliement, nos volontaires devront se passer d’intimité, mais l’accueil chaleureux et leurs discussions (passionnées…) compenseront ce manque de confort.
Niveau alimentation, certains, surtout certaines, espéraient bien perdre du poids : c’est peine perdue,  ici on ne cuisine que du riz (no pasara la Turista !).  
Finalement, nos petits français ont vite trouvé leurs marques, mais la mission ne s’annonce pas de tout repos.

Hasta la vista !


dimanche 8 septembre 2013

Bienvenidos a todos !

Hola! C'est Ayuda le lama, et je vous souhaite la bienvenue sur mon blog!! Je vais vous raconter l'aventure que je vis ici, au Pérou, avec une bande de jeunes de 10 rémois.

Tout a commencé en 2012. Au début, il y avait un appel de détresse et une association. Cet appel, c'était celui de Patricia, la directrice d'une école créée en 2008 pour offrir l'éducation aux enfants les plus défavorisés des bidonvilles de Ventanilla, dans la banlieue de Lima (capitale du Pérou). Elle demandait tout simplement une aide pour éviter à cette "école de l'espérance" de devoir fermer, faute d'aucune aide face à la difficulté du rêve qu'elle voulait atteindre. De l'autre coté, il y avait une association de Reims Management School, Ayuda Latina, composée d'étudiants qui voulaient donner une autre dimension à leur formation, loin de la facilité de notre pays. Ce sont donc 10 membres de l'asso qui se sont envolés avec moi le 1 septembre de Paris, pour une destination qui, il faut quand même se l'avouer, fait rêver tous les globe trotters : le Pérou.

Bref, elle nous a regardés, on l'a regardée, elle voulait qu'on lui file un coup de main pour l'aider, on a compris qu'elle voulait qu'on lui file un coup de main pour l'aider, elle a compris qu'on avait compris, bref, c'était parti !!!